Accueil » Pro » Emailing » Augmenter la délivrabilité de ses e-mails

Augmenter la délivrabilité de ses e-mails

La route d’un courriel de la boîte d’envoi de l’expéditeur à la boîte de réception du destinataire est souvent semée d’embûches. Dans le cadre d’un envoi massif, certains courriels n’arrivent en effet pas à destination : certaines adresses ne sont pas valides, les filtres antispam éliminent parfois impitoyablement vos courriels, tout ceci sans compter les éventuelles erreurs d’acheminement…

Vous pouvez cependant améliorer le taux de délivrabilité (c’est le terme technique) de vos e-mails, en appliquant quelques consignes de base. Revue des différentes techniques à disposition.

Jouez la transparence avec les destinataires

  • Attirez l’attention de vos abonnés sur le filtrage antispam
    Si vous collectez les adresses sur votre site Web, n’hésitez pas à prévenir les inscrits que les e-mails envoyés par vos soins risquent d’être bloqués par le filtre antispam de leur boîte. N’hésitez pas à placer un écran d’explication juste après l’inscription (surtout si un mail de confirmation ou de validation est envoyé dans la foulée) : Merci de vous être abonné à notre newsletter. Vous allez recevoir dans quelques instants un e-mail de confirmation / validation. Si ce dernier n’apparaît pas dans votre Boîte de réception, allez vérifier qu’il n’a pas atterri par mégarde dans votre dossier Spam. Si c’était le cas, sélectionnez le message et utilisez la commande Signaler comme non spam ou Courriel propre. N’hésitez pas pour plus d’efficacité encore à placer l’expéditeur de ce courrier dans votre carnet d’adresses. En cas de mauvais aiguillage, les destinataires modifieront ainsi eux-mêmes les critères de filtrage en votre faveur.
  • Proposez systématiquement la désinscription
    C’est tout d’abord, rappelons-le, une obligation légale. En outre, la présence d’un lien de désinscription évite de braquer le destinataire qui n’est pas (ou plus) intéressé par le contenu de votre message. Un destinataire agacé qui ne trouverait pas le moyen de se désinscrire pourrait considérer votre message comme du spam et le signaler avec les outils qu’il a à disposition. Et faire ainsi baisser votre cote, ce qui vous pénaliserait pour vos prochains envois.

Soignez la composition de vos courriers

Les spammeurs usent de différentes techniques pour contourner les filtres ou attirer l’attention des internautes. Ne procédez surtout pas comme eux si vous voulez montrer patte blanche.

  • L’objet du mail :
    • Il ne doit pas être vide, ni être écrit entièrement en majuscules
    • Évitez l’utilisation des caractères « ! », « % », « / », « € » ou « $ »
    • Fuyez les répétitions de mots, n’espacez pas démesurément les mots
    • Évitez les termes à caractère sexuel ou identifiés à un domaine trusté par le spam (régimes amincissants, loterie, etc.)
  • Le corps du mail :
    • Respectez un bon équilibre entre texte et image, n’utilisez surtout pas d’image unique
    • Utilisez des tailles de police normales, n’écrivez pas ton sur ton en utilisant pour le texte la couleur de fond de votre courriel
    • Réduisez le nombre de lignes vides, sans texte
    • Placez des textes courts dans les balises Alt des images
    • Bannissez les balises IFRAME, TBODY et les commentaires de votre code HTML
  • Pour le reste :
    • N’utilisez pas la priorité « Haute »
    • Évitez les pièces attachées

En résumé : n’en faites pas trop !

Nettoyez votre fichier d’adresses

La plupart des filtres antipourriel assimilent à du spam un envoi générant un taux de retour (NPAI) supérieur à 20 %. Bichonnez donc vos fichiers en en retirant régulièrement les adresses invalides. Appuyez-vous pour cela sur les messages d’erreur que vous recevez en retour d’un envoi. Sachez que certains logiciels prennent en compte les retours pour éliminer automatiquement les adresses périmées.

Choisissez bien votre serveur SMTP

Tous les serveurs SMTP ne sont pas égaux devant le filtrage antispam :

  • Certains FAI sont systématiquement bloqués par certains webmails (et vice-versa).
  • Certains serveurs SMTP liés à des sites Web sont blacklistés. Si vous disposez d’un hébergement mutualisé, et qu’un site Web hébergé sur la même machine que le vôtre spamme allégrement, vous serez considéré comme spammeur.

Retenez que plus vous maitrisez votre serveur SMTP et mieux vous respectez les règles en matière d’envoi massif, plus grand sera votre taux de délivrabilité.

Sachez aussi qu’un grand nombre de serveurs de courriers pratiquent le Reverse DNS. Ils vérifient que l’adresse IP utilisée pour l’envoi correspond bien à celui de votre site Web.

Plus technique : Mettez en œuvre les techniques d’authentification

Plusieurs techniques concurrentes et complémentaires permettent aujourd’hui de distinguer le vulgaire spam de l’e-mail marketing. On note parmi elles SPF, Sender ID et DKIM qui peuvent être mise en œuvre pour votre serveur de mail (à condition que vous ayez la main dessus).

  • SPF
    Le SPF est une technologie qui permet d’identifier si l’expéditeur d’un e-mail est bien celui qu’il prétend être. En 2015, il était mis en œuvre sur environ 60 % des serveurs. Le SPF consiste à ajouter un élément dans la zone DNS du domaine de l’adresse d’envoi, qui indique quels serveurs sont autorisés à envoyer des e-mails en son nom. Pour en savoir plus, consultez la page Configurer le champ SPF de votre domaine.
  • Sender ID
    Le Sender ID est une extension (non standardisée) du SPF, proposée par Microsoft. Elle n’est désormais plus personnalisable.
  • DKIM
    Initialement développée par Yahoo sous le nom DomainKeys, cette technologie consiste à ajouter une signature numérique aux courriers sortants. La clé publique de votre domaine est ajouté aux enregistrements DNS de votre domaine, afin que les destinataires puissent la récupérer et déchiffrer l’en-tête DKIM. DKIM permet de s’assurer que le message a été envoyé dans les règles et n’a pas été altéré durant sa transmission.
    Vous trouverez sur le Net une documentation officielle (en anglais). Cette technique est plus complexe à mettre en place que le SPF. En 2015, elle n’était mise en œuvre que par 36 % des serveurs.
  • DMARC
    DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance) est un standard qui indique aux serveurs de messagerie l’action à effectuer lorsqu’ils reçoivent un message échouant aux tests SPF et DKIM.
  • Au fait ! Vérifiez que votre serveur n’est pas blacklisté
    Vous pouvez également consulter si l’adresse IP du serveur figure dans une liste noire de spammeurs : entrez l’IP dans le formulaire Spam database Lookup de DNSsuff.com (en anglais). Vous pouvez aussi vous rendre sur MXToolbox.com.

Vous pouvez aussi utiliser des services d’accréditation pour figurer sur les listes blanches comme Sender Score Certified de Return Path.

  • D’après une étude réalisée par Epsilon Interactive et le cabinet d’audit ReturnPath, près d’un courriel sur cinq envoyé n’arrive pas dans la boîte mail de son destinataire. La cause : les filtres antispam des FAI.
Suivant :

Configurer le champ SPF de votre domaine

Nous vous recommandons également :

Bénéficiez du soutien de la communauté Arobase.org dans le forum Emailing

Sur le Web

Abonnez-vous à Arobase.org

Messageries, logiciels, applications, services : Arobase.org explore l'univers du courrier électronique. Pour suivre l'actualité de l'e-mail et recevoir nos trucs & astuces, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux et abonnez-vous à notre newsletter mensuelle.

Postez un commentaire

Vous voulez donner votre avis ou apporter une précision ? Laissez-nous un commentaire !
Attention : si vous avez un problème particulier à résoudre, cherchez de l'aide et attendez une réponse rapide et personnalisée, nous vous conseillons de vous rendre de préférence dans le forum Emailing.

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Au fait, vous aussi, vous pouvez afficher votre propre avatar dans les commentaires.