InboxZero, l’app qui veut refaire de l’e-mail un plaisir

ATTENTION : Cette application n’est désormais plus disponible.

Deux petites années : c’est le temps qu’il aura fallu à l’app belge InboxZero pour déployer pleinement ses ailes. Lancée en mai 2015 sur l’App Store belge, InboxZero est aujourd’hui déclinée sur iOS, Android, Windows et Mac OS. Partis du constat que les boîtes de réception surchargées devenaient un enfer à gérer, ses développeurs formulent une quadruple promesse : redonner du plaisir à lire son courrier, ne manquer aucun e-mail important, ne jamais oublier de faire quelque chose et ne pas être source de stress.

L’interface de InboxZero (version iPhone)

Pour atteindre ces objectifs, InboxZero déploie toute une panoplie de fonctionnalités : regroupement des messages sous forme de conversations, nettoyage des e-mails (signatures et citations) pour n’en afficher que l’essentiel, distinction des e-mails personnels et ceux émanant de sociétés, mise en sommeil des messages pour appliquer la méthode Inbox Zero, vues intelligentes (non lus, rappels, tags, importants ou personnels) pour la boîte de réception, affichage des photos de profil Facebook des contacts, archives des messages par contacts et mode « Sérénité » pour ne prendre en compte que les e-mails importants.

Si coté fonctionnalité l’ensemble est très riche et plutôt bien pensé, on est en revanche assez perplexe sur l’ergonomie et le design de l’application. Avec ses nombreuses icônes vertes, bleues, rouges et grises, les avatars des contacts et les étiquettes des dossiers, la boîte de réception ressemble à une guirlande de Noël. Les affichages des conversations ne sont pas pleinement optimisés, l’accès aux newsletters est assez rebutant et une plongée dans les réglages file le tournis. Bref : une ergonomie confuse qui a, hélas, plutôt tendance à perdre et à stresser l’utilisateur.

C’est de plus sans compter sur un manque de transparence sur les règles de confidentialité et de respect de la vie privée. Les messages envoyés par l’app sont automatiquement traqués, sans que l’on soit averti et sans qu’il soit apparemment possible de désactiver ce suivi. L’éditeur ne communique également aucune information sur les données qu’il stocke sur ses propres serveurs. Une attitude qu’on peut juger un peu légère.

A noter qu’InboxZero existe dans une version professionnelle, orientée collaboration et travail en équipe : SmartMail.